Blockchain, l’avenir du web ?

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Laurent Callens
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une rangée de tables noires et blanches avec chaises

Table des matières

Le monde de la blockchain fait maintenant partie intégrante de nos vies. On en entend très souvent parler, en bien comme en mal avec des chiffres qui peuvent donner le vertige. Des augmentations de valeurs de monnaies spectaculaires dans des laps de temps très courts, des œuvres digitales vendues à des prix exorbitants, ou encore pour plus récemment des sites webs hébergés sans serveurs. 

Cependant, si la popularité de la blockchain et ce qu’elle inclut (cryptomonnaies, NFTs, web3…)  est incontestable, pour une grande majorité de la population, cela reste un univers flou et complexe. Nous allons essayer dans cet article de vous faire comprendre les fondamentaux de la blockchain, en se basant sur la blockchain liée à la crypto monnaie la plus populaire : le Bitcoin.

Origine de la blockchain telle qu’on la connaît aujourd’hui

La première blockchain publique est apparue en 2008 avec la création du Bitcoin, par une personne (ou une équipe) dont l’identité est inconnue, ayant pour pseudonyme Satoshi Nakamoto. Ce dernier publie en octobre 2008 un livre blanc détaillant de manière concise le fonctionnement de sa blockchain et de sa cryptomonnaie qui deviendra la précurseuse de toutes les autres : Le Bitcoin. 

 

Pourquoi avoir créé une blockchain et une monnaie associée (le Bitcoin) ?

La blockchain a été conçue dans un but précis et assez simple à comprendre : Décentraliser les échanges sur le web.

Actuellement, lorsqu’une entité A veut faire une transaction avec une entité B sur internet, l’échange doit systématiquement passer par un organisme qui centralise les transactions : La banque. Et même si ce principe de monnaie centralisée fonctionne particulièrement bien depuis sa création, il soulève tout de même des problématiques :

La centralisation des transactions repose sur la confiance : c’est parce qu’on accorde notre confiance aux banques que ces échanges sont possibles. Aussi, le fait de devoir passer par une entité pour réaliser des transactions implique que l’on a besoin de cette entité, et qu’on en est ainsi dépendant. Enfin, centraliser une monnaie implique que les transactions prennent du temps, ont un coût et sont soumises à des règles (montant minimums, maximums, délais entre chaque transaction, autorisations…)

La blockchain est ainsi apparue en tant que solution à ce “problème” de centralisation.

 

Mais comment ça marche ?

La blockchain peut être considérée comme un réseau Peer-To-Peer (utilisé depuis des années déjà par les logiciels de torrents par exemple), qui consiste à traiter chaque ordinateur faisant partie du réseau comme égaux : Ils sont à la fois donneur et receveur de données. 

Tous les acteurs de ce réseau écrivent dans un grand livre partagé (un registre commun à chaque entité) les transactions auxquelles ils participent. 

On parle très souvent de crypto-monnaies lorsqu’on entend parler de blockchain mais ces transactions ne sont ni plus ni moins que des échanges de données.

Une transaction sur la blockchain fait appel à l’intégralité de cette dernière: Lorsqu’une entité veut faire une transaction avec une autre, elle place son ordre de transaction. Ce dernier se retrouve regroupé avec d’autres demande de transactions (on parle d’un bloc) qui va être validé et crypté par les mineurs de la blockchain (des utilisateurs formants les noeuds de la blockchain et allouant leur puissance de calcul), grâce à des algorithmes de calculs complexes et surtout immuables (une fois crypté on ne peut plus décrypter l’échange). Ces mineurs reçoivent, en échange de leur service de calcul une preuve de travail, validant le bloc crypté et leur délivrant des fragments de cryptomonnaies.Une fois un bloc (ensemble de transactions) validé, il est daté, possède un hash(identifiant unique) et est ajouté à l’ensemble des blocs déjà validés : C’est donc une chaîne de blocs (blockChain).Pour extrêmement simplifier la blockchain sur laquelle repose le Bitcoin, on peut dire que c’est un service de transaction décentralisé ou les transactions sont assurées et sécurisées grâce à la puissance de calcul des membres qui la compose.

 

Pourquoi s’intéresser à la blockchain ? 

Bien que (trop) souvent reliés aux cryptomonnaies lorsqu’on en entend parler, les blockchains ne se limitent pas pas du tout à cela. Comme cité plus haut, elles permettent des échanges de données sans centralisation. Ainsi, on peut par exemple très bien se servir d’une blockchain pour par exemple gérer des sites internet (sans avoir besoin de serveur centralisé), assurant ainsi une disponibilité constante, sans risque de coupure, et une sécurité des sites bien au-delà de ce que l’on a actuellement. (C’est le web 3)

 

Problématiques liées à la blockchain

Si la blockchain est apparue comme une solution à la centralisation des transactions, elle peut-être aussi perçue comme un problème. 

En effet, étant donné que tout le monde peut participer à la blockchain et faire des transactions en tout anonymat, des échanges de fonds et/ou données illégales peuvent être fait sans aucun accroc et faciliter ainsi grandement la vie de personnes mal intentionnées.

Également, une blockchain dont la validation des blocs repose sur une preuve de travail comme celle du bitcoin est un désastre écologique : Afin d’équilibrer continuellement la validation des blocs et les récompenses en fonction du nombre de blocs et du nombre d’utilisateurs les problèmes à résoudre par les mineurs sont de plus en plus complexes et demandent ainsi des puissance de calculs extrêmement importantes. C’est pourquoi on retrouve aujourd’hui des hangars entiers remplis d’ordinateurs surpuissants tournant à plein régime 24h/24 7j/7 (Des fermes de minage). Cependant ce problème a été résolu depuis par d’autres blockchains, qui ne repose plus sur une preuve de travail mais sur une preuve d’enjeu : Système de désignation aléatoire d’un mineur pouvant ajouter un bloc à la blockchain, en lui demandant de mettre en jeu des crypto-monnaies.

Ainsi, pour avoir une chance de vérifier les transactions d’un bloc – et de percevoir les frais associés – les mineurs doivent bloquer un minimum de fonds virtuels, qu’ils ne peuvent pas dépenser. « On va se référer à une ressource virtuelle qui est la quantité de fonds que les utilisateurs ont dans leur porte-monnaie virtuel, et l’avantage, c’est que les utilisateurs ont tout intérêt à ce que cela fonctionne », explique Daniel Augot. « Si un validateur se déconnecte au moment de la création d’un bloc ou ne le valide pas, il peut perdre une partie de son argent pour avoir porté préjudice aux autres », précise le site de l’Ethereum.

Une "ferme" à cryptomonnaie
Une « ferme » à cryptomonnaie

Conclusion

Depuis sa création, la monnaie telle qu’on la connaît est centralisée et repose sur la confiance de ses utilisateurs. La blockchain permet de réaliser un tournant historique, en permettant à des monnaies d’exister, d’être échangées et utilisées sans faire appel à un organisme central et le tout avec théoriquement plus de sécurité et privatisation des échanges. De plus, l’innovation majeure qu’est la blockchain permet bien plus que des échanges de monnaies : elle permet d’échanger absolument tout type de données digitalisées permettant donc de décentraliser tout ce qui l’est, en augmentant la sécurité et permettant l’anonymat des transactions. Beaucoup d’innovations dans le monde digital sont également possibles grâce à la blockchain comme les NFT, que nous traiterons prochainement dans un article.

Il faut tout de même retenir que si la blockchain est très prometteuse, et apparaît comme une solution à beaucoup de problèmes, elle est aussi source d’inquiétude. Premièrement, tout comme la monnaie de manière générale, la confiance est essentielle : Si la majorité de la population n’adhère pas à l’idée d’utiliser la blockchain alors elle ne deviendra jamais la méthode d’échange principale. Également, de nombreuses blockchains aujourd’hui posent d’énormes problèmes sur le plan écologique, à cause de la preuve de travail nécessitant toujours plus de puissance de calcul (Il faut tout de même noter que des blockchains sont en cours de changement sur la méthode de validation des blocs, comme Ethereum qui va prochainement passer de la preuve de travail à la preuve d’enjeu). Enfin, l’anonymat des échanges sur la blockchain peut aussi être très problématique, car il permettrait tous les échanges illégaux imaginables sans moyen de retrouver les acteurs de ces échanges.

Si le concept de Blockchain vous paraît toujours flou, ou a besoin d’être imagé pour vous, voici une superbe vidéo de Simplilearn de seulement 7 minutes couvrant parfaitement le sujet 

 

Sources : 

https://bitcoin.org/fr/comment-ca-marche

Livre blanc du Bitcoin – Satoshi Nakamoto

Inria.fr

Site officiel Ethereum

Programmation
blockchain, crypto monnaies, DeFI, NFT, web3

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